Peinture & sculpture comme souffle
“Peindre, c’est respirer dans la matière,
chaque couleur est une pulsation du monde.”
Je peins depuis l’adolescence.
C’est en observant ma mère, diplômée des Beaux-Arts, que j’ai compris très jeune que peindre, ce n’était pas seulement poser des couleurs, mais écouter la respiration du monde. J’ai grandi dans ce silence vibrant où le geste, la lumière et la matière formaient déjà une prière.
Depuis 1985, la peinture est devenue pour moi un langage intérieur, un espace où le visible rejoint l’invisible.
Mes toiles naissent du tumulte et de la lumière mêlés,. J’explore le passage entre la déchirure et la renaissance, entre l’ombre humaine et la clarté cosmique. Les corps s’y tordent, se soutiennent, s’effondrent parfois — mais ne renoncent jamais. Ils incarnent cette lutte intérieure entre la chute et le relèvement, entre la matière qui se consume et l’esprit qui persiste.
Chaque toile est un champ de forces : une tension entre douleur et lumière, entre cri et silence.
Mes sculptures prolongent ce même élan.
Elles naissent du bois de vigne, façonné par le temps, chargé d’une mémoire tellurique. Je ne sculpte pas : je révèle.
Chaque fragment contient déjà la forme, le cri, le visage que je ne fais qu’extraire.
Ces œuvres sont des résurgences, des archétypes du vivant surgissant de la matière brute.
Le Sphérisme, ma philosophie de l’équilibre cosmique, irrigue l’ensemble de mes réalisations. Là où mes essais traduisent le souffle du monde par les mots, ma peinture et mes sculptures le rendent visible.